Troisième et dernière étape de notre périple bourguignon, nous voici en Côte d’Or à la découverte de Beaune et de ses vignobles, grâce à un petit retour dans le temps en août et décembre 2016 !
Commençons donc par son plus fameux monument, je veux bien évidemment parler des Hospices de Beaune et de leurs toits quadricolores typiques de l’architecture bourguignonne. Fondés au XVème siècle par Nicolas Rolin, chancelier des Ducs de Bourgogne, et sa femme Guigone de Salins, les bâtiments accueillaient gratuitement les « pôvres » malades.
Toits des Hospices de Beaune
Cour
La visite se révèle passionnante grâce à l’audioguide offert, qui nous fait découvrir les coulisses et histoires de chaque salle, à travers la narration de Nicolas Rolin himself. Mention spéciale pour la grande Salle des « Pôvres », remarquablement conservée, et la salle présentant le Polyptique du Jugement Dernier de Rogier van der Weyden.
Grande Salle des Pôvres
Portrait de Nicolas Rolin
Détail
Polyptique du Jugement dernier
Retable de Nicolas et Guigone
Loupe
Mais on ne saurait mentionner l’Hôtel-Dieu sans parler de la Grande Vente des Hospices de Beaune qui a lieu chaque année en novembre. Les Hospices sont en effet les propriétaires d’un domaine viticole de près de 60 hectares depuis 1471, grâce aux dons et héritages de riches seigneurs bourguignons. Cette vente de charité met aux enchères les vins issus des plus belles parcelles de la Côte-de-Beaune et de la Côte-de-Nuits, et participe ainsi au financement des hôpitaux et maisons de retraite de Beaune, démontrant la vocation médicale et caritative toujours renouvelée des Hospices.
Côtes-de-Beaune
Côtes-de-Nuits
Partons justement déguster quelques dives bouteilles du cru aux caves Patriarche, les plus grandes de Bourgogne. Situées dans un ancien Couvent, on y accède par l’ancienne chapelle qui donne sur un labyrinthe de 5 km de galeries et de caves voûtées, où sont entreposées près de 3 millions de bouteilles ! Dans une ambiance quasi-religieuse, nous passons à côté de vénérables bouteilles et d’appellations prestigieuses.
Après la visite des caves, nous arrivons enfin au parcours de dégustation. Le circuit est généreux et nous fait découvrir 13 appellations en libre-service – à consommer avec modération, rappelons-le. Nous sympathisons avec un couple de Bourguignons qui nous donnent quelques clés pour différencier Savigny-les-Beaune, Aloxe-Corton ou Pommard, mais aussi un cours instructif sur la manière de déguster dans un tastevin 🙂
Raisin sur le gâteau, la guide nous invite à une dégustation privée de millésimes d’exception à la lueur des chandelles !
Tastevins
Cave de dégustation
Il est temps désormais d’aller dîner après tous ces excès 🙂 Direction le Relais de Saulx, dont le propriétaire n’est autre que le gothique et charismatique chef Olivier Streiff, finaliste de Top Chef 2015. Ouvert l’année dernière, le restaurant doit beaucoup à Nina, la femme d’Olivier, souriante et bienveillante pour tous ceux qui souhaitent des précisions sur le menu et les vins.
Menu Août 2016 © Page Facebook du Relais de Saulx
Olivier Streiff © Le Bien Public
En Salle © L’Hôtellerie Restauration
A la carte, une cuisine de bistrot créative et abordable – le menu complet est à 32 euros ! Nous optons en entrée pour une salade de tomates et framboises, très rafraîchissante en ce mois d’août, que nous accompagnons d’un délicieux et festif champagne de vigneron.
Après une longue hésitation entre le tataki de thon et la noisette d’agneau, nous partons finalement tous deux sur cette dernière : nous ne sommes pas déçus, la viande est parfaitement tendre, les pommes de terres sont fondantes et nous découvrons avec surprise des petites fleurs sauvages très parfumées en condiment ! Côté vin, Nina nous conseille un accord avec un Volnay, lui aussi très aromatique 🙂
En dessert, c’est à nouveau l’explosion de saveurs avec une alliance surprenante et savoureuse associant la lavande et les abricots rôtis. Décidément, le flower power est à l’honneur au Relais de Saulx 🙂 Nous ne pouvons que vous conseiller cette adresse exceptionnelle pour sa cuisine inventive, locavore et idéalement exécutée !
NB : Attention, le restaurant est victime de son succès, les réservations sont de rigueur.
Nous arrivons à la fin de notre voyage en terre bourguignonne, c’est le moment de rapporter quelques souvenirs pour les incorrigibles gourmands 😉
En première recommandation, je vous conseille de faire une halte à la boutique des caves Patriarche. Vous y trouverez du vin bien évidemment, mais aussi des articles d’épicerie fine, notamment une délicieuse crème de cassis, très concentrée et sur le fruit, élaborée par Kriter, marque appartenant à la maison Patriarche.
En deuxième recommandation, une adresse incontournable que vous pouvez retrouver à Dijon ou à Beaune, il s’agit de la moutarderie Edmond Fallot. Existant depuis 1840, la production Fallot possède l’IGP Moutarde de Bourgogne, qui certifie la production en Bourgogne des graines de moutarde et du vin blanc. A ne pas confondre avec la dénomination Moutarde de Dijon, non déposée et ne garantissant pas l’origine des graines.
La boutique de Beaune est vraiment un must à visiter, il y a un espace muséographique où on peut observer des meules de pierre toujours en activité. Côté arômes, vous trouverez de nombreuses variantes à la moutarde traditionnelle : noix, estragon, basilic, pain d’épices… à chacun de choisir son parfum et son format. Personnellement, ma préférée, c’est la moutarde au cassis : c’est juste une tuerie en vinaigrette dans une salade de tomates !
Et voilà la fin de notre beau voyage, snif 😦 Mais nous nous retrouvons une fois n’est pas coutume ce vendredi pour clôturer notre chapitre en Bourgogne, avec la recette du bœuf bourguignon !
Où dormir : Hôtel Ibis Beaune La Ferme aux Vins – Rue Yves Bertrand Burgalat, 21200 Beaune // Restaurant, bar à vins et piscine à disposition
http://www.hotel-ibis-beaune.fr/
A visiter : Caves Patriarche – 5-7 Rue du Collège, 21200 Beaune
http://www.patriarche.com/visitez-nos-caves // 17 euros la visite individuelle
Où déjeuner / dîner : Le Relais de Saulx – 6 Rue Louis Véry, 21200 Beaune
A déguster : La moutarde Edmond Fallot – Boutique à Beaune : 31 Rue du Faubourg Bretonnière, 21200 Beaune http://www.fallot.com/
A regarder : La grande Vadrouille de Gérard Oury – et ses cornettes 😉
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